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Un Plan École à déconfiner d’urgence

Updated: May 24, 2021


Meet our candidates: Frédéric Fournier est candidat aux Elections consulaires, l'élection municipale des Français.e.s de l'étranger (21 au 26 mai vote en ligne ou 30 mai dans l'isoloir). Conseiller sortant, Frédéric vous partage son expérience de la vie consulaire.


Au cours de ces 15 dernières années en tant que membre associatif puis en tant que parent et enfin qu’élu, j’ai participé à une petite dizaine de réunions du plan école. Les mots enfants, bien-être, écologie et République y sont rarement prononcés !


Le 3 juin 2019 se tenait à l’Institut Français la dernière réunion du comité de pilotage du Plan École, avant que la crise sanitaire de la Covid-19 ne nous prive de ces rencontres. L'objectif du Plan Ecole est d'anticiper les besoins éducatifs de la communauté française à l'étranger. Y sont associés l'ensemble des acteurs de l'éducation française en Grande-Bretagne : parlementaires, services culturels et éducatifs de l’Ambassade, Consulat, direction des lycées, collèges, écoles primaires (en gestion directe, homologuées, associées ou privées), associations de parents d’élèves, syndicats d’enseignant.e.s, élu.e.s consulaires et représentant.e.s associatifs.


L’on parle bien peu d’éducation dans un Plan École, mais l’on y entend beaucoup de chiffres. Ainsi, le Lycée Charles de Gaulle a perdu 600 élèves en 4 ans. Ce n’est pas un mal. L’Office for Standards in Education, Children’s Services and Skills (Ofsted) - organisme britannique qui contrôle la qualité des établissements d'enseignement - avait un temps menacé de le fermer pour cause de surpopulation ! Plus gênant ce “réservoir” d'élèves de South Kensington ne s’est pas déversé sur les autres établissements qui, eux, manquent d’élèves pour “équilibrer leurs comptes”.


Une hausse des frais d'inscription de 6% par an

Les listes d’attentes ont fondu. Alors que dans les années 2000 il était presque impossible de faire inscrire un nouvel élève sauf pour quelques parents au carnet d’adresse bien rempli, il y a maintenant de la place partout. On quitte Londres ou l’on n’y vient plus. Les professeur.e.s comme les familles. C’est la faute au Brexit et depuis un an à la Covid-19. Ah, ces chères listes d’attentes ! Elles ont permis pendant des années aux établissements de pratiquer des augmentations vertigineuses des frais d’inscription, quasi systématiquement de 6% par an, excluant de fait les classes populaires et moyennes d’une éducation française au Royaume-Uni. Comptez aujourd'hui £ 13 000 en moyenne pour une année au Lycée International de Wembley (lunch included!).


Certains ont comme un regret de ces années de vaches grasses. Il faut donc aujourd’hui faire du “remplissage”, développer notre “marque”, mettre en avant nos “avantages concurrentiels”, aller chercher le chaland chez les Anglais puisque après le Brexit “certains voudront garder un lien avec l’Europe”, sans oublier les Américains ou les Asiatiques. Rien, rien par contre n’est proposé pour les quelques dizaines de milliers d’enfants français et francophones qui ne fréquentent pas les écoles françaises faute de moyens. Rien non plus n’est dit sur la lourdeur des cartables, la lourdeur des programmes, les longs trajets pour rejoindre South Kensington, les menus dans les cantines, le bien-être des enfants…


L'écologie, la grande oubliée

Quand à l’écologie, vous n’y pensez pas mon cher Monsieur ! Alors que je proposais un jour de verdir nos établissements, certains pensaient que je parlais de refaire les peintures ! Durant ces quelques 2h30 que durent ces grandes messes, le mot de République n’est pas non plus prononcé. Et pourtant, quand elle le veut, la République le peut. En 2001, la gauche a instauré les programmes Français Langue Maternelle (FLAM), offrant un financement à des structures associatives afin de permettre aux enfants de rester en contact avec la langue française dans un cadre périscolaire. Les quelques 4 300 élèves fréquentant ces 55 écoles FLAM au Royaume-Uni en font aujourd’hui le premier réseau mondial de soutien à la langue française auprès des jeunes enfants.


En ce printemps 2021, l’humeur n’est plus à la prospective. On anticipe des fermetures de classe à la rentrée. Il est à craindre qu’en septembre, les discussions porteront plus sur le droit du travail que le droit des enfants. Il est grand temps de déconfiner le Plan Ecole et de tout remettre à plat !


Nous proposons :

  • La labellisation de tous les établissements en démarche de développement durable (E3D) ;

  • Le renforcement des dispositifs éducatifs accompagnant la prise d’initiative et la sensibilisation à l’écologie.


Frédéric Fournier

Conseiller consulaire sortant

Candidat EELV aux Elections consulaires 2021



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